Du blues du blogueur

Voilà, c’est arrivé. Je suis atteint de ce que j’appelle le blues du blogueur. Ce n’est pas à proprement parler d’un blues, mais bien d’un gros coup au moral. Le fait de avoir peu de retour, de savoir si ce qu’on écrit est apprécié, je pense que n’importe quel blogueur ou écrivain doit ressentir un gros coup au moral à un moment.

bluesblogger

Je ne penserais pas que ça arriverait aussi vite. Je me suis remis à écrire il y a de cela quatre mois et demi. Il est vrai qu’au début, et jusqu’à environ deux semaines, je restais malgré tout positif. Si mon billet ne touchait, ne fut-ce qu’une personne, j’avais réussi mon  billet. Il y a un peu moins de deux semaines, j’ai lancé mon nouveau site Greg cherche un job. Les deux premiers jours ont été supers en terme de visite et en mot d’encouragement sur les réseaux sociaux. Mais j’ai vite déchanté. Malgré 90 visites sur la page de contact, je n’ai reçu qu’un seul mail, et pas pour une proposition d’embauche. Uniquement sur un projet qui est entrain de se lancer. Le fait de constater cela m’a déjà fait un premier coup au moral.

La semaine dernière, mon petit blues a donc commencé avec cela. Je sais que c’est peut être un peu tôt pour être défaitiste avec Greg cherche un job, et que tout peut encore arriver. Et comme je n’avais pas beaucoup écrit sur mon blog du au fait que je préparais mon site de chercheur d’emploi, j’ai terminé quelques petits articles que j’avais en projet, dont écrase l’autre… , je ne suis pas magicien et commencé à finaliser mon projet de série d’article sur Facebook. Mais là aussi, le peu de retour n’a fait qu’enfoncer le coup de blues.

C’est assez surprenant parfois de voir certains comportements sur les réseaux sociaux. Par exemple, lorsque je discute de certains sujets, sur des points que j’ai déjà traité via le blog, je mets un lien vers le billet au lieu de le recopier ou d’en faire un résumé. Et c’est frustrant: les gens vont aimer ton commentaire, mais… bizarrement, pas de lecture sur le billet. J’ai des contacts qui sont spécialistes de ce genre de comportement. A un tel point que je me demande si cela sert à quelque chose que j’écrive, puisque les gens ne prennent même pas le pli de lire. Car j’ai fait le test: même s’il est vrai que je lis très vite, un temps de lecture moyen d’un de mes billets ne dépasse généralement pas 3 minutes.

Je voudrais parler un peu, avant d’attaquer le sujet qui m’a achevé hier midi, du « retour par le partage » sur les réseaux sociaux. Je sais pertinemment bien que pour que quelque chose soit bien visible sur les réseaux sociaux, il faut poster plusieurs fois un lien, et le faire à certaines heures, où la fréquentation du réseau social est plus dense. J’ai très peu de retour par le partage dans mes contacts proches. Je vais reprendre greg cherche un job comme exemple, car c’est le dernier en date. Si je prends le réseau social Facebook (c’est là où j’ai le plus de relations), malgré un « battage médiatique » assez conséquent, le nombre de repartage ne dépasse pas 10 pour-cent de mes propres relations. C’est en soi assez frustrant. Enfin, ce genre de choses, je le détaillerai dans la série Facebook m’à tueR  prochainement. Ce genre de situation fout néanmoins un petit coup à l’égo, même lorsqu’on sait comment le réseau fonctionne.

Le coup de grâce m’est arrivé hier. Durant la semaine déjà, le moral déjà un peu affaibli, j’ai été l’objet de critique sur des liens que j’ai posté sur divers réseaux, un fut du à un de mes articles, et d’autres parce que j’aimais bien l’idée. Mais les « preux défenseurs de l’information », les premiers ne prenant jamais le temps de faire de recherche conséquentes sur un sujet tout en se permettant de critiquer, et les autres n’hésitant pas à balancer des canulars du Gorafi, m’ont encore asséné un coup au moral. Et hier, j’avais écrit un petit billet. Pas technique et pas parfait, certes, il expliquait seulement un de mes points de vue, comme quoi, s’il y avait guerre en occident, le moyen le plus facile pour mettre un pays à genoux était de démolir ses structures informatiques et électriques, et que par ce fait, ce pays retournerait direct à l’âge de pierre. Les critiques ont été tellement virulentes que cela m’a achevé, et pour la première fois en plus de 10 ans d’écritures sur internet, je me suis censuré et dépublié mon billet. Pourtant, j’ai déjà fait l’objet de critiques plus véhémentes, rien que pour je suis fainéant, où je me suis fait traité de démago, populiste, de fainéant qui justifie ses actions sociales par son chômage,… Mais hier ce fut la goutte de trop. Ca m’a totalement démotivé. Pourtant, je sais bien que sur internet, beaucoup de personnes utilisent le fait de se cacher derrière un écran pour critiquer à tout va, troller… Et que lorsqu’on écrit, d’office on ne pourra pas satisfaire tout le monde,qu’on fera l’objet de critique. Mais hier, c’était trop. Surtout que mon hypothèse, même si mal formulée, ne me paraît pourtant pas absurde.

Je sais que c’est une mauvaise passe que je dois traverser, et que même s’il ne sont pas nombreux, j’ai des lecteurs fidèles, qui aiment bien lire mes petits articles. Je sais que je dois encore améliorer ma plume et j’y travaille, tout comme je dois encore me blinder plus face à la critique, même si je pensais que c’était déjà le cas. Et même si mes articles de fictions sont peu lus, et pas soutenus du tout (juste quelques flatts pour le premier billet de l’affaire Thomas J, et rien pour la journée type), je continuerai à en écrire. D’ailleurs, le dernier billet de journée type est en cours d’écriture, même si la baisse de motivation n’aide pas. Mais voilà, j’ai un sérieux coup au moral, et me demande en ce moment si ce que j’écris n’est pas de la « merde », comme on me l’a fort souligné hier.

Vous aimez mes petits articles ou histoires? Vous voulez me soutenir ou me remercier? Choisissez la façon qui vous convient le mieux!

Image de Sarah Scicluna sous licence CC BY-ND

6 Commentaires

  1. Salut Greg, je viens par ce commentaire essayer de te remonter un peu le moral.
    J’ai découvert il n’y a pas très longtemps ton blog et pour plusieurs points je me reconnais un peu.

    Pour la petite histoire, j’ai ouvert mon blog il y a à peine un an et avant de me lancer dans cette aventure, je me suis posé plein de questions : « Pourquoi écrire des articles, il y en a plein sur internet ? », « Est-ce que je vais réussi à intéresser les gens ? » « Et si je me faisais critiquer ? » etc … etc.
    Et puis un très bon pote (Tommy de Howtommy.net) a fortement insisté pour que je me lance et me voilà.
    Comme toi au début j’attachais beaucoup d’importance à ma visibilité sur le net, j’allais consulter plusieurs fois par jour mes logs Google Analytics et dès que j’avais une visite (même d’un bot Google), j’étais content. 😉
    Motivé comme jamais, j’ai écrit plusieurs petits articles au début et puis je me suis vite rendu compte que je n’étais pas extrêmement populaire… Mais j’ai commencé à ne plus m’en faire et à arrêter de me poser des questions.

    Aujourd’hui si j’écris encore sur mon blog, ce n’est que lorsque l’envie est là. Je n’ai pas envie d’en faire un métier ni une obligation. J’écris parce que j’ai envie d’écrire, de donner des conseils ou de réagir à certains sujets. Si je ne suis pas lu, tant pis au moins j’aurai laissé une trace dans les méandres d’Internet. Et si j’arrive à intéresser ne serait-ce qu’une personne, alors c’est que mon blog aura eu une utilité.
    Désormais je regarde très peu les statistiques de mon blog car je m’en fiche, cela ne changera pas ma façon d’écrire, mon flux rss est en contenu entier pour faciliter la lecture de mes abonnés, aucune pub sur mon blog car je n’en vois pas l’intérêt. J’ai aussi le bouton flattr sur chacun de mes articles même si personne n’a encore jamais cliqué dessus et bien sûr je continue à poster mes articles sur les réseaux sociaux et espère qu’ils seront lus mais s’ils ne le sont pas, tant pis.

    Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un blues, c’est juste une autre façon de penser. Faire un blog c’est avant tout le faire pour soi, parce que ça nous plaît et parce que ça nous fait plaisir. Rassure toi, tu n’es pas seul dans ce cas et je continuerai volontiers à lire tes articles.

    Garde la forme et bonne continuation ! 🙂

  2. Moi je suis le flux rss depuis peu et je trouve tes articles intéressants. Je n’ai malheureusement pas pu lire l’article d’hier, le lien étant maintenant mort mais je crois que tu ne devrais pas te soucier de ces critiques acerbes. Les critiques doivent permettre de s’élever, de s’améliorer, elles sont importantes si il y a un dialogue, un échange et une certaine notion de respect mutuel. Si on te descend à la première occasion, n’y prête pas autant d’attention, ne le prend pas pour toi. C’est le bien malheureux de l’autre côté qui est à plaindre.Il exprime sa colère, sa frustration ou que sais-je encore de manière bien maladroite en dénigrant le travail de quelqu’un d’autre. Continue de faire ce en quoi tu crois.

  3. « Vous pouvez voir le mauvais critique à ce qu’il commence par parler du poète et non du poème. » Ezra Pound

    De mon côté, j’estime que s’il y a critiques sur un sujet donné, c’est qu’il y a là quelque chose d’intéressant à creuser encore plus, puisqu’il succite des réactions. Les premières réactions sont généralement négatives, et ça finit par passer.

    Belle continuation 🙂

  4. Je vous remercie pour vos commentaires et le petit billet de Nitche. J’essaierai de vous répondre un peu mieux demain matin, car pas mal d’activités à faire pour ce soir. En tout cas, je continuerai à écrire, je pense que c’est une baisse de régime, et que ça ne pourra que mieux repartir. Et c’est vrai, comme le dit Nitche, peut être qu’avec tous les derniers événements, un besoin de reconnaissance s’est certainement fait ressentir. Et de fait, pour en revenir à ce que dit Céline, les attaques étaient plus sur ma personne et sur la forme que sur le fond de l’article.

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