Stupéfaction : le faux Père Noël était un employé d’une grande marque de soda!

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Cette histoire pourrait être digne des plus grand contes de Noël. Un vieil homme, nommé Santa Claus, a été libéré aujourd’hui après 82 ans de captivité. L’affaire a été révélée au grand jour suite à un courrier du prétendu Père Noël au New York Times, qui n’en pouvait plus et a lâché toute l’affaire. En exclusivité, j’ai pu récupérer une copie de ce témoignage pour vous le traduire et vous le faire découvrir. Par contre, afin de respecter les devoirs d’enquête, je dois taire le nom d’une grande entreprise, impliquée dans l’affaire. Voici donc le témoignage écrit du faux père Noël :

« Je vous écris ce courrier parce que je n’en peux plus de me taire. Cela fait maintenant près de 82 ans que je tais ce secret en moi, et je pense que le monde doit être au courant de la plus grande supercherie mise en place par mon employeur. Cette supercherie a manipulé et trompé des millions de petits enfants de part de le monde, et justice doit être faite.

Laissez moi tout d’abord me présenter : je m’appelle Peter Slauc et je travaille depuis bien longtemps pour cette marque de soda, appelée XYZ. Mon métier consistait à mettre le breuvage en bouteille et bien veiller à son expédition. En 1930, j’étais proche de la retraite, mais les ventes de la compagnie n’étaient pas au beau fixe. Les dirigeants de la compagnie cherchaient par tous les moyens de faire remonter les ventes et de faire de XYZ, une boisson incontournable, consommée dans le monde entier.

En septembre 1931, je fus convoqué par les dirigeants de la boite. J’étais fort sur les nerfs, je pensais, vu mon vieil âge, qu’ils allaient me remplacer par quelqu’un de plus jeune, qui serait plus rapide et plus productif. Il n’en était rien. Dans le bureau, tous les grands pontes étaient présents, et me parlaient très gentiment avec de beaux sourires. Ils avaient un plan pour sauver la boite de la banqueroute. Mais pour cela, ils avaient besoin de mon aide.

Ils m’expliquèrent qu’ils avaient trouvé comment implanter l’image de XYZ dans l’esprit de chaque humain du monde entier. Ils allaient remplacer Santa Claus par le Père Noël, qui serait dès lors à l’image de la firme et plus à celle du vieux et désuet Saint Nicolas. Cela faisait des mois qu’ils travaillaient sur le projet. Ils avaient même localisé son repère au Pôle Nord. Ils avaient d’abord tenté de l’approcher, mais ce dernier avait refusé toute coopération. La firme avait dès lors envoyé toute une armée de mercenaires et pris tout le refuge de Santa en otage. Le saint homme lui-même fut emmené en captivité, dans sa demeure d’été qui se trouvait en Suède.

Il leur fallait quelqu’un pour le remplacer. Ils commencèrent à chercher une personne pouvant effectuer l’intérim, et ils tombèrent rapidement sur mon profil. Ayant une barbe, les cheveux presque blancs et un petit peu de ventre, je correspondait totalement à ce qu’ils demandaient. On me promit donc gloire, notoriété et ralentissement de mon vieillissement. Tout ce que je devais faire, c’était assurer le rôle du vieil homme pour les périodes de fête, le reste de l’année était pour moi quartier libre. Bien sûr, je devais me taire, et si je refusais l’offre, mon avenir, ma retraite, n’étaient plus du tout assurés. Je n’avais donc pas trop le choix et j’ai accepté le job.

Avant de prendre mes fonctions au Pôle Nord, on commença une campagne marketing. Les spécialistes de la publicité remplacèrent les vêtements tricolores bien connus par des vêtements rouges et blancs à l’image de la boisson phare. On me prit en peinture de toutes sortes différentes afin de faire les nouveaux panneaux publicitaires. Les résultats furent rapidement visibles : les ventes de boisson décolèrent à une vitesse fulgurante, et continuent encore à progresser aujourd’hui. Et l’image du vieil homme distribuant des cadeaux fut à jamais remplacée par l’image imposée par XYZ dans l’inconscient collectif.

Après les poses, les photos, je pris donc mes quartiers dans cette région reculée de l’Arctique. Le refuge de Santa était devenu un vrai camp de travail : les petits lutins qui fabriquaient les jouets étaient tenus en otage, des barbelés et miradors érigés sur tout le périmètre du lieu. Les lutins étaient devenus des travailleurs forcés, et travaillaient pendant plus de 16 heures par jour. La vision était assez abominable, mais moi aussi, je n’avais pas le choix. Si je vendais la mèche ou tentait quoi que ce soit, j’aurais eu aussi des problèmes, et donc ne tentais rien. Et au fur et à mesure du temps, on me donna également des tâches supplémentaires. La télévision fit son apparition, et je dus commencer à faire des spots publicitaires télévisés.

Pour la fabrication des jouets, on a tenu une petite vingtaine d’années avec les petits lutins comme travailleurs forcés. Mais les problèmes commencèrent à affluer. Les lutins, en l’absence du vieil homme, se mirent à dépérir. Le lieu, fort coloré, commençait à se ternir. Pour essayer de faire tenir les petits lutins, les dirigeants de la boite eurent l’idée de leur faire boire du soda non dilué. Rien n’y fit. Bien au contraire, le dépérissement des petits travailleurs s’accéléra. Il fallait trouver une solution.

Profitant du rideau de fer, les administrateurs de la boite allèrent trouver les dirigeants soviétiques. En échange de plusieurs hectolitres, les cadeaux seraient construits dans les goulags, avec la manne de travailleurs forcés disponibles. Cet arrangement dura jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin. Avec l’ouverture des frontières, il devenait de plus en plus difficile de garder le secret. Mais il n’était plus possible de faire travailler les lutins : avec le temps, l’absence de la magie du vieil homme, ils étaient tous morts. Il ne restait que ma personne et quelques gardes au refuge.

Les administrateurs de la firme trouvèrent rapidement une solution : l’explosion démographique battait son plein en Asie du Sud-Est, et des milliards de personnes réclamaient un emploi ! La main d’oeuvre était disponible à foison ! La marque XYZ négocia donc avec tous ces pays selon les mêmes conditions qu’avec l’Union Soviétique, mais fit encore pire : elle permit à tout ses autres copains véreux de venir s’installer là-bas. Tout le monde était gagnant : main d’oeuvre bon marché, la population dans ces pays était tellement occupée, que cela coupait tout envie de révolte sur place. Des milliards de jouets, vêtements et produits technologiques étaient fabriqués à très faibles coûts, permettant aux copains de XYZ d’encore plus s’enrichir.

Voici où en est la situation à l’heure où je termine mon témoignage. Je me fais vieux, je me sens coupable et fatigué. Ces secrets sont devenus trop lourds à porter, et je pense que le monde doit savoir ce qu’il se passe. »

Suite à ce témoignage, une enquête a été ouverte. Le vrai Santa Claus a pu être libéré des infâmes geôliers. Le vieil homme libéré a refusé d’être pris en charge par des services de soin, exigeant de suite qu’on le ramène à son refuge. Et c’est là que la vraie magie de Noël opéra : comme par magie, tout le refuge et ses habitants reprirent vie, comme s’il ne s’était rien passé. Santa pardonna à l’usurpateur, qui décéda, soulagé, peu de temps après. Quant aux dirigeants de cette grande marque de soda, ils sont tous en fuite et recherchés activement par les services de police.

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Photo de Jonathan G. Meath sous licence CC BY-SA

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