Un petit avis sur Bikepunk de Ploum

Habituellement, je ne fais aucune critique via le blogo-site sur un media quelconque, qu’il soit littéraire, cinématographique ou musical. Mais il faut un début à tout, non ? Surtout que j’avais promis, dans un passé lointain mais pas si lointain que ça, une critique d’un certain Printeurs qui n’est jamais venue.

Hier, j’ai posté sur Babelio une petite critique sur le livre Bikepunk de Ploum, que je pense ne plus devoir vous présenter ici. En la relisant, je me suis dit que j’aurais dû creuser un peu plus, tant Ploum et moi avons des idées qui se rejoignent sur notre avenir technologique.

Je reprends ici le quatrième de couverture pour vous donner un avant-goût du récit :

Vingt ans après le flash, la catastrophe qui a décimé l’humanité, la jeune Gaïa n’a qu’une seule solution pour fuir l’étouffante communauté dans laquelle elle a grandi : enfourcher son vélo et pédaler en compagnie de Thy, un vieil ermite cycliste. Pour survivre dans ce monde dévasté où toute forme d’électricité est impossible, où les cyclistes sont pourchassés, où les jeunes femmes fécondes sont très recherchées, Gaïa et Thy ne pourront compter que sur leur maîtrise du guidon.

Dans le monde de Bikepunk, plus aucune technologie basée sur l’électricité ne fonctionne. Ce qui reste de l’humanité, regroupée en petites communautés, rejette en masse toute construction mécanique, incluant donc les voitures. Ces enclaves humaines ne communiquent pas entre elles et vivent recluses, n’ayant aucune idée de ce qui se trame autour d’elles.

Je ne le cache pas, l’effondrement de notre société est un sujet qui trotte dans ma petite caboche depuis bien longtemps. Je suis persuadé que, dans un avenir plus ou moins proche, l’humanité devra y faire face : que ce soit dû à notre surconsommation excessive et la raréfaction de nos ressources, ou à un futur conflit planétaire… Nous n’y sommes plus très loin. J’ai moi-même une idée d’histoire d’effondrement qui me titille les neurones depuis quelques temps.

Nous avons une similarité Ploum et moi : nous ne conduisons pas tous les deux. Je n’ai d’ailleurs pas mon permis de conduire, ce qui est d’ailleurs un frein dans notre société actuelle. A la différence que me retrouver au volant d’un de ces engins me fout une trouille véritable.  Les rares essais où on a tenté de me mettre à la direction d’une des chariotes du diable ont failli tourner à la crise d’apoplexie pour le petit Greg.

Bref, vous l’avez compris : rien que le sujet du livre était plus qu’alléchant pour votre serviteur, et je dois vous dire que je n’ai pas été déçu.

La vision post-effondrement de l’auteur est bien moins noire que ce que j’imagine. Ces enclaves sont retournées à une sobriété technologique, étant plus ou moins auto-suffisantes. Et pour moi, cette histoire est une ode à la décroissance et à la sobriété technologique. Elle dénonce en un sens notre servitude aux technologies et cette voiture dont on nous bassine depuis notre plus jeune âge que sans elle nous ne sommes rien en ce monde (si vous saviez le nombre de critiques que j’ai eues face à mon absence de permis…)

Rajoutez au contexte de l’histoire une plume très vivante, avec des expressions que nos jeunes pourraient vraiment utiliser. Je ne peux que penser aux « omaïgode » et autres expressions diverses qui parcourent l’œuvre, mettant le sourire aux lèvres dans un monde pourtant bien sombre.

Bref, c’est un livre à lire. Un monde noir mais rempli de saveurs diverses. Un monde qui fait peur, mais avec une note d’espoir. Un livre qui se parcourt… à vélo (mais attention à ne pas te prendre la roue dans une chierie de racine nucléaire!).

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