Comment subir le surconsumérisme de plein fouet

Je n’aimais pas déjà, lorsque je travaillais en tant que Technicien informatique pour une entreprise commerciale, dire aux clients qu’il devaient acheter un nouvel appareil lorsque ce dernier n’était plus sous garantie, et qu’après quelques années, il devenait difficile de trouver des pièces de remplacement lorsqu’ils tenaient absolument à réparer leur appareil. Ce concept est appellé obsolescence programmée. On limite la durée de vie des appareils au strict minimum afin que le consommateur achète directement un nouveau produit.

Maintenant, je suis de l’autre côté du mirroir, en tant que consommateur. Je ne vais pas attaquer ici le magasin qui me rend service ainsi que son technicien, qui lui, n’en peut franchement rien de cette situation hormis de dire comme je l’ai fait à l’époque: « J’attends des nouvelles », « les pièces sont trop anciennes » et d’autres phrases du même accabit. Bref, il y a de cela maintenant 4 semaines, j’ai été déposé ma carte mère encore sous garantie chez mon revendeur. Il m’annonce un délai de 2 semaines afin que le fabricant procède à l’échange. Depuis lors, plus aucune nouvelle du fabricant (je vous passe les détails plus technique inhérents à la profession, concernant les autorisations de retour, etc…).

La situation devenant urgente, et ne sachant toujours pas si j’aurai un bon à valoir ou un échange pur et simple, j’ai commencé à faire le tour d’internet afin de commander ma pièce en express. Et là, c’est le drame…

Intel a rapidement abandonné de commercialiser la technologie sur laquelle mon architecture est basée, au profit d’une autre. Malgré plusieurs heures de recherche, je remarque que tous les fabricants ont emboité le pas, et donc impossible de commander une nouvelle carte mère le cas échéant. Je rappelle que mes pièces ont moins de trois ans. Bien sûr, il n’est pas question d’adapter mon processeur à la nouvelle technologie d’Intel (on appelle en informatique l’adaptation d’une pièce plus ancienne sur une nouvelle architecture rétrocompatibilité). Donc si je veux commander une nouvelle carte mère, je dois impérativement changer de processeur, alors que ce dernier fonctionne encore impeccablement!

Dire qu’avant l’acquisition de cette architecture, je travaillais exclusivement avec « l’outsider », AMD, qui lui, propose dans une certaine mesure justement cette rétrocompatibilité. Certes, leur processeurs et autre puces sont quelque peu moins performants (mais pour une utilisation de tous les jours « normale », c’est impossible à déceler), mais au moins le consommateur dispose d’une plus large marge de manoeuvre. De plus, leurs produits sont moins chers!

Mais bon ici, ça ne résoud pas mon problème et donc, en tant que consommateur, je suis pris au piège des fabricants: Je n’ai aucun délai sur la réparation de ma pièce et si je prends les différents cas de figure:

  • Si Asus remplace la carte mère, faudrait-il qu’il la refabrique? Dans ce cas, je suis coincé pendant encore plusieurs semaines sans pouvoir travailler dans des conditions acceptables.
  • Si Asus fait une note de crédit sur mon produit, il faudra que je rachète un processeur pour pouvoir avoir une architecture qui tourne.
  • Bien sûr, si on prend la loi de Murphy en compte et que je rachète une carte mère et un processeur AMD, j’aurai automatiquement un appel de mon prestataire de service m’annonçant que ma carte mère est arrivée.

Bref, dans tous les cas, je suis pris en otage par les fabricants. Merci le surconsumérisme et l’obsolescence programmée à outrance. Je sais que cet article n’a que peu d’intérêt, mais je voulais absolument partager mon coup de gueule. Dans tous les cas, j’en ai vraiment fini avec Intel, et je repasserai sur AMD quand le besoin s’en fera ressentir.

 

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