La fureur d’écrire

Cette nuit, j’ai fait un rêve comme je n’avais plus fait depuis des années. Je le tenais lui, en main. C’était le fruit d’un travail de longue haleine, de nombreuses heures nocturnes passées sur le clavier. La fierté envahissait complètement mon être. Mon premier livre allait être distribué un peu partout dans le monde, des milliers de personnes pourraient lire mon histoire. J’avais mis mon rêve de côté, rattrapé par une société où seul compte productivisme et argent. Rentrant dans le moule, abandonnant ce désir d’écrire pour pouvoir juste survivre, comme la plupart des habitants de cette petite planète. Mais mon désir, mon rêve est revenu bien plus tard, et ce besoin d’écrire m’a entièrement submergé. C’est mon rêve le plus cher. Écrire et pouvoir en vivre. Mes journées, lorsque je ne me consacre pas à mon fils, est entièrement occupée par ce souhait. Et j’ai décidé de tout faire pour le réaliser. Maintenant, plusieurs mois après cette décision, il est là, dans mes mains. Je pourrais enfin me consacrer uniquement à l’écriture, ayant de quoi subsister.

 

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Ecrire. Ce désir, ce besoin refoulé depuis un bon nombre d’années, m’a complètement ré-envahi depuis plusieurs mois Les idées, les projets se bousculent dans ma tête. J’avais totalement oublié les sensations que je ressentais lorsque, plus jeune, j’écrivais. Et j’ai l’impression d’avoir perdu tant d’années, en mettant ce vieil objectif de côté. Je lance un jeu vidéo ? Je n’arrive pas à rester dessus, le clavier me démange. On décide de regarder un film ma compagne et moi ? Je culpabilise intérieurement parce que je n’écris pas. J’ai besoin de cela. J’ai besoin de partager par l’écriture.

 

Mes billets ont d’ailleurs commencé à être un peu plus intimistes ces derniers jours. Je veux parler des choses qui me sont chères. Je veux écrire ce qui est important pour moi. Et je pense que ces billets prendront un peu plus de place au fur et à mesure du temps. Je sais que ça risque de moins plaire à certains de mes lecteurs plus axés informatique/vie privée ou sur des sujets de société. Mais je ne veux pas m’y cantonner. Il y a tant de choses qui me font vibrer, tant de petites choses qui font que la vie est riche et merveilleuse. Tant de choses qu’avec nos modes de vie actuels nous avons mis de côté, voire oublié. Mais je ne négligerai pas ces l’informatique ou mes sujets socio-politico-belgioumais (d’ailleurs, ce soir question informatique, je teste des nouvelles choses avec un ami), ni mes billets sur ce que l’évolution numérique peut nous apporter.

 

Et comme je l’ai dit, j’ai des tas de projets : mon manuel de vie privée, les billets d’humour TGOD, mes nouvelles 2042 et d’autres idées et projets par encore révélés. Je voudrais tant y consacrer plus de temps. La moindre parcelle de moment libre disponible, mon esprit vagabonde, les idées s’entassent et s’amoncellent. J’ai des tas de textes inachevés, en cours d’écriture : sur des petits moments de vie, de joies et de peines que je voudrais partager. Ils sont là, attendant patiemment que je les termine (d’ailleurs, je pense que le prochain billet vous parlera de la magie des internets, mais je n’en dis pas plus)

Mais c’est vrai, je ne sais encore m’y consacrer comme je voudrais. J’ai une famille à nourrir, et ma femme encaisse trop les charges financières. J’ai l’ONEM (office du chômage belge) qui peut me contrôler à n’importe quel moment. J’aimerais avoir le courage de dire STOP à cette recherche d’emploi qui me bouffe énergie et temps, et qui m’apporte beaucoup de stress. Ou par exemple un petit job quelques heures juste pour avoir la paix et m’appliquer à l’écriture. Je veux que mon fils aie tout ce qu’il faut, je ne veux le priver de rien en me consacrant à cette fureur d’écrire.

 

Et pour pouvoir m’y atteler, je sais que je n’y arriverai pas seul, et que, si jamais vous voulez m’aider, de simples gestes peuvent suffire. Parcourez mon blog, trouvez des billets qui vous plaisent. Partagez-les à votre entourage, afin de m’aider à me faire connaitre. Abonnez-vous pour ne rater aucun nouveau billet (d’ailleurs, je ne sais pas combien de personnes sont abonnées sur mon blog depuis que j’ai abandonné les statistiques WordPress, mais c’est un autre sujet). Si vous êtes prêt à financer une idée ou un projet via du crowdfunding, vous pouvez l’annoncer par un petit mail en expliquant votre intention (que ce soit du indiegogo, ulule, patreon,… je parle de ce type de mécénat 2.0 dans ce billet). Vous pouvez aussi vous mettre à utiliser Flattr (en 15 minutes max, vous êtes opérationnel avec ce système) pour envoyer des micro-dons à des artistes, des écrivains tels que moi qui mettent tous leur travail librement. Prenez aussi le temps de faire connaissance avec ce formidable concept qu’est le Prix Libre.

 

Je sais, je suis peut-être naïf ou utopiste en faisant une telle requête. Je veux croire en la solidarité, la sympathie, et ces nouveaux concepts d’un accès libre à la culture contre une rétribution au choix du lecteur. Je suis quelqu’un qui aide toujours tant que possible les autres, qui croit au concept, un jour, qu’on nous le rendra, même si c’est dans une paire d’années. Je veux croire à ces choses là et les voir en action.

Je veux réaliser mon rêve, je veux vivre pleinement ma fureur d’écrire. Je ferais tout ce qui est possible pour y arriver. Je veux prouver qu’à cœur vaillant, rien n’est impossible, qu’il ne faut pas oublier ses rêves d’enfant et d’ado et que si on s’y tient on peut y parvenir. Et si vous décidez d’une quelconque manière de m’aider, vous aurez plus que de la gratitude, vous aurez aidé quelqu’un à réaliser son rêve, et ce sentiment que vous recevrez en retour, lui, n’a aucun prix.

  Vous aimez mes petits articles ou histoires? Vous voulez me soutenir ou me remercier? Choisissez la façon qui vous convient le mieux!

11 Commentaires

  1. Je suis Alias et j’approuve ce message.

  2. Tu ne sais sans doute pas à quel point je suis fait pour te comprendre. Donc je te le dis. J’ai la « chance » (c’est discutable) de ne pas avoir de vie de famille comblée, j’ai donc le temps qu’il faut pour assouvir en partie ce désir d’écrire qui est le mien. Mais à l’inverse de toi, j’ai un job et celui-ci me gêne pour écrire. J’ai tenté, jadis, de travailler à temps partiel, réduisant mes revenus au minimum nécessaire à mes autres projets personnels pour dégager du temps pour écrire… et comble du malheur… je n’écris pas sur commande, et mes plus furieuses envie me prennent généralement quand je ne suis pas libre de le faire. Donc ce fut un coup dans l’eau. D’après mon expérience, concilier l’envie d’écrire avec le reste n’est pas possible à 100%. Parce que le besoin créatif est trop assujetti à l’humeur et à la perception du moment, on n’est jamais vraiment libre de l’exercer comme on le désire. Alors, il faut faire avec. Faire son devoir d’abord, écrire ensuite. C’est plus long, mais on y arrive petit à petit. Après 3 ans de cette double vie j’arrive à la fin du cinquième et dernier tome de ma série. Et j’ai d’autres séries en projets. J’ai mené mon blog et d’autres petit projet en parallèle. J’ai même eu le temps d’avoir une vie de couple durant 1 an et demi. Bref, sans être totalement satisfait de tout ça, je n’ai pas de motif à être sérieusement frustré. Je t’incite à la persévérance et la patience. Je ne veux pas être pessimiste, mais tout ce que tu as dans la tête n’aura pas forcément l’opportunité de jaillir. C’est, à mon sens, la faiblesse de tout artiste. A défaut d’un soutien financier de ma part (mais je flattr de temps à autre quand même), tu as au moins tout mon soutien moral et ma compréhension d’auteur.

    • Merci pour ton message. Pour les soutiens financiers, je dois dire que ce n’est pas ce que je regarde en premier, même si je demande pour voir qui serait prêt à mettre des sous dans du crowdfunding. Ma situation en ce moment est pas terrible, avec cette épée de Damoclès sur la tête. J’ai tenté de me renseigner, pour voir si par exemple, je pourrais lancer une campagne de crowd pendant mon temps de chômage (pour le manuel de vie privée) et si elle fonctionne de quitter celui-ci. Aucun organisme à qui j’ai posé la question n’a su me répondre.

      je n’écrit pas sur commande non plus, je n’écris que ce qui me semble important, me révolte, me fait vibrer. On a tenté de me demander d’écrire sur telle ou telle chose, sur des projets, et j’ai eu récemment un boite qui voulait me filer un article sur son nouveau réseau social. Je n’ai pas répondu.Et oui, les idées et envie viennent parfois au moment le plus incongru, c’est d’ailleurs pourquoi j’ai toujours avec moi un carnet, ne fut-ce que pour garder l’idée (d’ailleurs la photo en est l’exemple 😉 ) En tout cas, ton message m’a fait chaud au coeur, merci!

      • Pas de quoi 🙂 . Mais au fait, je me pose des questions connes. Ton carnet a des lignes penchées. C’est vendu comme ça ou c’est toi qui les a tracé ? Et pourquoi les pencher ? C’est plus facile d’écrire avec le carnet de travers ? (j’avais prévenu, c’est con comme questions)

        • C’est le carnet qui est fait comme cela, je ne sais plus qui me l’a offert justement dans l’optique que je continue à écrire. C’est vrai c’est pas pratique, mais c’est un petit cadeau, alors je l’utilise de bon coeur 🙂

  3. Belle profession de foi, et je crois que nous sommes nombreux à y penser de cette façon sur la Toile, même si certains substituent l’écriture à de la création graphique, ou musicale.
    Merci de ce message qui booste et encourage plus largement peut-être que tu ne le croyait en l’écrivant.

    Et si… vu notre nombre, nous pouvions nous fédérer pour créer une alternative à l’exploitation salariée et tenter de vivre de nos rêves ?

    • Merci pour ton message Epondyle! 🙂

      En fait, tu n’es pas le premier qui me rapporte des idées similaires. Pouhiou, dans mon texte « Et si vous testiez la littérature 2.0? », parle de la plate-forme de rêve pour des auteurs tels que nous. Alors certes il y a des choses telles que ILV et atramentra, mais ce ne sont pas les plate-formes de rêve, et à part aider à de la promo, suis pas sûr qu’elle puisse nous permettre de vivre notre passion. Alors oui, je pense qu’il y a un créneau pour faire quelque chose. Qu’est-ce qu’on attend? 🙂

  4. Bonjour, je te conseille vivement de trouver des ateliers d’écriture auquel participer; ça permet de bien s’amuser en testant des choses auxquelles on aurait jamais pensé et… de rencontrer d’autres passionnés!
    Voir par exemple http://reseau-kalame.be/

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