Hier, c’était la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, et ce n’est pas par hasard fortuit que je suis tombé sur l’histoire « Vous payez ensemble ou séparément » des deux autrices cestdoncvrai. Deux très belles autrices qui ont une démarche que j’adore et qui sont de très belles personnes. Dans cette œuvre, elles partagent leur quotidien, leurs réflexions, leurs peurs face au monde qui les entoure. Ce livre est magnifique. Écrit simplement, sans le moindre chichi, il ne m’a pas laissé pas indifférent.
Mais je dois dire qu’une réflexion m’est venue dans mon lit et m’a mis sérieusement en colère. Et bien sûr, cela m’a empêché de dormir une bonne partie de la nuit. Comment se fait-il, qu’en 2017, on doive encore créer de telles journées, pour rappeler les droits de telles ou telles personnes ? Pas seulement pour les personnes LGBT, mais aussi les droits des femmes, des enfants, des journées contre l’islamophobie,etc ? Comment se fait-il, que malgré les erreurs du passé, des gars tellement haineux semblent les oublier et re-commettent ces mêmes atrocités ? Il suffit de ne pas regarder bien loin, en Tchétchénie, où l’on enferme ces personnes dans des camps dignes du régime nazi, le tout sous l’œil approbateur du copain Poutine. Qui, bien sûr, fête dans la plus totale hypocrisie la fin de la seconde guerre mondiale, à coups de « plus jamais ça » dans ses discours. Qui vient de passer une loi autorisant un homme à passer sa compagne à tabac. Mais what, certains humains valent-ils plus que les autres ?
Comment se fait-il, qu’en 2017, on doive encore rappeler que les femmes ont des droits par une journée ? Parce que oui, n’en déplaisent aux grands donneurs de leçon qui se noient dans l’ignorance la plus totale, c’est bien la journée des droits des femmes, que l’on célèbre. Fête reprise par les plus abjectes fanas du marketing sans le moindre scrupule pour transformer cette journée en une opération lucrative pour leur business. Et qui ne se gêneront pas, dans quelques années, pour remettre le couvert pour la journée des droits LGBT, des musulmans, et j’en passe.
En fait, ce genre de situation me met en colère. Non pas envers ces personnes, mais comment on les traite. Comme si une étiquette ne les rendait pas plus humaines. Que les femmes soient en premier lieu considérées comme des objets. Pourtant, pour moi, ce ne sont que des facettes de leur personne ou de leur personnalité. Ce sont des concitoyen(nes), des ami(es), avant tout. Je ne définis pas une personne par ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même ou les choix qu’elles fait. Ce n’est qu’une partie d’elle. Et cette personne a beaucoup à m’apprendre.
Comment, en 2017, peut-on se permettre de juger ses personnes par leurs aspirations ou leur mode de vie ? Le tout, sans bien sûr le vivre ? N’est-il pas plus sage, lorsqu’on ne vit pas la situation, de se taire, d’écouter et apprendre plutôt que de donner des leçons ? Ce sont des choses que je n’arrive pas à comprendre. Je n’arrive pas à assimiler que des personnes qui se disent profondément chrétiennes déboulent dans les rues pour la manif pour tous, appellent à voter pour un parti de fachos, alors que leur religion appelle à l’amour de l’autre et à la tolérance ? Est-ce que j’ai loupé quelque chose ? Est-ce que c’est moi qui ne tourne pas rond ou ce monde manque réellement d’empathie, d’amour et de compréhension ?
Avant de vous laisser vaquer à vos occupations, je voulais juste encore vous partager quelque chose. Il s’agit d’un petit schéma, créé par cestdoncvrai. Elle résume assez bien ma pensée.
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Image de Willian Soares sous licence CC BY. Schéma de cestdoncvrai sous licence CC0