Pour 2014, si nous cessions de commettre encore et toujours les mêmes erreurs?

Je voudrais vous faire part d’une pensée qui m’assaille régulièrement ces derniers temps. Lorsque je regarde comment le monde tourne, comment le monde est entrain de devenir, j’ai l’impression que l’être humain répète sans cesse les mêmes erreurs. Je compare souvent ce que nous vivons en ce moment avec les années 30 du siècle dernier, et j’ai l’impression qu’on est entrain de reproduire exactement le même schéma, avec des conséquences qui seront à mon sens beaucoup plus désastreuses si l’on ne fait rien.

democracy2Je pense que nous sommes à une étape décisive de l’évolution humaine : soit nous commettons les mêmes erreurs que par le passé, avec le risque que la moitié, si pas la totalité de la planète, parte en cacahuète ; soit nous prenons conscience de nos erreurs passées et nous décidons de changer cela. Car je pense sincèrement qu’il n’est pas encore trop tard. Vous trouverez peut-être ce texte-ci un peu « fouilli », c’est un peu normal, il est le résultat de beaucoup de pensées qui me trottent dans la tête ces derniers temps. Donc mes excuses s’il vous parait un peu trop brouillon!

Bien que je pense que vous ayez tous étudié l’histoire à l’école, résumons sommairement ce qui s’est passé durant cette période : durant les années 20, l’économie était florissante, la consommation était au beau fixe, ce qui permit toutes sortes d’abus et conduisit à la fameuse crise de 29. Les peuples suite aux jeux des financiers de Wall Street et des industriels trinquèrent fortement et connurent pauvreté et famine. Les peuples qui trinquèrent le plus furent les allemands et leurs alliés de la première guerre mondiale, suite aux réparations de guerre qu’ils devaient en plus rembourser. Au lieu de chercher des solutions durables et qui conviendraient à tout le monde, on commença à stigmatiser des franges de population, en l’occurrence les juifs, les roms, les communistes,… Les allemands furent trompés par d’excellents orateurs rejetant constamment la faute sur les autres. Ces derniers disaient des semi-vérités entourés de chiffres, rendant leurs discours crédibles pour toute personne ne poussant pas plus la réflexion. La population ne chercha pas plus loin, et leur frustration exacerbée par ces orateurs, fit qu’elle donna ses voix à ses derniers. La suite, on la connaît bien, un totalitarisme sans précédant était arrivé au pouvoir et conduit à la guerre, le massacre de millions d’innocents, et la mise sous surveillance constante de la population avec les Gestapo et autres.

Ce que je viens d’évoquer ne vous rappelle rien ? Pourtant, si on remplace les dates par la période actuelle, mon plaidoyer serait exactement le même : Grande crise (même si à mon sens le pire n’est pas encore passé), appauvrissement de la population, et rejet de la faute sur d’autres pour éviter de montrer son manque total de bonne gestion. Je vais venir un peu plus en détails sur ces points.

En 2008, la crise éclata. Plutôt que de faire payer les responsables qui ont spéculé avec l’épargne de tout un chacun, les états renflouèrent les banques avec l’argent du contribuable. La spirale infernale commence Les états s’endettent, et pour rembourser une dette qui ne fait qu’enfler, on lance de vastes opérations de taxations, de levée d’impôts, et maintenant, les pays peuvent même prélever 10 pour-cents du montant de l’épargne de tout un chacun, et ce sans leur demander leur avis.

Pour éviter une conscientisation de masse, il faut trouver un ennemi afin de maintenir la population dans la peur et exacerber les frustrations : on reprend les mêmes, on en rajoute d’autres, et on recommence. Ce n’est plus seulement le juif, l’ homo ou le rom, c’est en plus le musulman, le pauvre, le chômeur,… On préfère diviser pour mieux régner, les gens préférant se taper dessus plutôt que de se mettre tous à table ensemble pour trouver des solutions concrètes qui profitent à chacun. Parce que oui, l’islamisme radical est un sens bénéfique : pas pour vous bien sûr, mais pour les gouvernements qui peuvent exploiter celui-ci afin de vous faire peur et donc de vous empêcher de regarder dans la bonne direction : à savoir qu’ils ne travaillent pas pour vous, mais pour les banquiers et multinationales. Pour la gouvernance en ce moment, soigner les grandes entreprises semble être la réponse à tous les problèmes qu’un pays subit. Et c’est bien cela le problème : plutôt que de chercher des solutions profitables, on va lancer toutes sortes de mécanismes pour que les multinationales s’installent (ou restent) dans une contrée. Les conséquences on les connaît, prenons par exemple Mittal et le nombre de personnes qu’il a foutu au chômage ici, alors qu’il bénéficiait d’avantages fiscaux. Cela fait des années que ce genre de petits jeux dure dans le monde. Plutôt que d’admettre que ces cadeaux aux entreprises ont fait plus de dégâts qu’autre chose, on continue sur la même trajectoire : les derniers événements nous le montrent, rien qu’avec les accords tels que TAFTA ou le TSCG.

Pourtant, des initiatives bénéfiques pour tout un chacun, il y en a: rien que par exemple l’initiative européenne pour le Revenu de Base, et tout autre initiative citoyenne, dont certaines que je décris dans « Et si vous étiez le changement ». La crise a permis l’émergence de nouveaux concepts solidaires, comme les cafés suspendus. Mais pourquoi donc les partis au pouvoir ne promeuvent-ils pas ce genre d’initiative ? Pourquoi ne parlent-ils pas de ce fameux revenu de base ou ne l’intègrent dans leur programme ? La réponse est bien simple : les mécanismes actuels, les gens éreintés à leur travail, d’autres occupés à stigmatiser les uns ou les autres, le tout avec le concours des médias, leur permettent une chose : conserver leur pouvoir. Si tout le monde avait le temps pour réfléchir et analyser ce que nos politiciens concoctent, cela ferait longtemps qu’ils ne seraient plus là.

De plus en plus de voix s’élèvent contre le système en place, qui n’est plus démocratique. Bien que je ne peux que me réjouir de cela, d’autres personnes l’utilisent à mauvais escient : Comme dans les années trente, des personnes exploitent la frustration des autres afin de gagner plus de pouvoir : la droite dure remonte en flèche et relance de vieux discours nauséabonds qu’on aurait pu penser ne plus voir avec ce qui s’est passé le siècle dernier. Plutôt que de proposer des solutions, ces partis crachent sur les étrangers, les femmes qui prennent le travail des hommes, et réclament sécurité et tolérance zéro. Et pour essayer de contrer cette montée électorale, les partis en place érigent des lois liberticides, restreignent liberté d’expression, vie privée, expulsent à tour de bras et construisent de plus en plus de prisons. Toute contestation est sévèrement réprimée à coup de matraques et arrestations arbitraires. On stigmatise les opposants en les traitant d’anarchistes, terroristes, activistes et autres. Cela va-t-il pour autant éradiquer crimes ? Pourquoi ne pas plutôt s’attaquer aux symptômes d’une société en pleine dérive plutôt que de réprimer et oppresser une population qui ne fait que subir une mauvaise gestion publique ?

Mais c’est vrai : en tant que politiciens siégeant aux assemblées, on est très doué pour non seulement s’appliquer aux points que j’ai cité précédemment, mais également pour rejeter toute responsabilité sur les autres. L’exemple qui me vient à l’esprit tout de suite n’est pas situé en Belgique, mais en France : il y a quelques mois, le Front National, a remporté des élections tests. La gauche et la droite française se sont fait une belle petite guéguerre de communiqués, rejetant toujours la faute sur l’autre, plutôt que de se poser et d’avouer qu’ils étaient tous responsables de cette victoire du parti fasciste français.

Autre fait, de nouveaux partis politiques s’érigent en ce moment. Chacun veut changer le système. Mais encore une fois, tout tourne autour de son propre ego : En effet, ces nouveaux mouvements ont souvent les mêmes idées et plutôt que de s’unir pour faire front, ils préfèrent chacun tirer leur épingle du jeu. Un bel exemple en Belgique : le Mouvement VEGA et le Mouvement de Gauche. Tous deux parlent « d’écosocialisme » et de démocratie participative. Alors pourquoi au lieu de se tirer dans les pattes par communiqué interposé, l’un phagocytant les membres de l’autre, se rassembler et faire front ? Prouver que son parti a raison est-il plus important que de s’unir autour de valeurs et d’objectifs communs ? Montrer une division ne fera-t-il pas que ce seront encore et toujours les mêmes au pouvoir, voir pire l’arrivée de partis réellement fascisant ? Doit-on, chers mouvements de gauche, vous rappeler la devise de notre pays ? Et pourquoi continuer à s’attacher à des appellations surannées telles que gauche, droite, centre ? Ne serait-il pas de temps d’abandonner ces concepts qui n’ont pas réellement amené de société juste et solidaire ? Pourquoi ne pas tous se rassembler, comme je l’ai déjà dit plus haut, autour d’une table et repenser entièrement nos modes de fonctionnement ?

Bien que je l’ai déjà dit dans plusieurs de mes articles, nous sommes réellement à un tournant : soit nous continuons ce petit jeu jusqu’à ce que nous n’ayons plus aucune liberté avec l’arrivée d’un fascisme qui fera passer le régime nazi pour des petits rigolos, soit on arrête les frais. On prend le temps de respirer, de réfléchir à ne plus constamment commettre les mêmes erreurs, et revenir à des valeurs plus saines : à savoir solidarité, respect des autres et de l’environnement et entraide. Et c’est ce que je souhaite pour cette année 2014.

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Image de Leonard John Matthews sous licence CC BY-NC-SA

Un Commentaire

  1. Coucou. 🙂
    vouaip, je trouve que t’as raison. Le climat actuel pue, mais alors pue les années 30. M’enfin on va dire qu’on va croiser les doigts très fort (ah bon ca marche pas? zut) et qu’on va finir par se reveiller.

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